Interview : Sylvie et Stéphane PREVOST, associés gérants

Interview : Sylvie et Stéphane PREVOST, associés gérants

Plongez au cœur de l'univers singulier de Stéphane et Sylvie, un couple diplômé du CFAie. Leur parcours authentique les a conduits à unir leurs destinées et à bâtir avec succès "La Limousine SP", une entreprise prospère comprenant deux boucheries-charcuteries et une épicerie. Dans cet établissement où règne la passion, Stéphane et Sylvie ont su tisser une aventure professionnelle où chaque jour est une nouvelle exploration culinaire. Découvrez comment leur engagement et leur amour du métier ont fusionné pour créer une entreprise où l'authenticité et le professionnalisme se conjuguent. Ce portrait montre à quel point la simplicité et la passion transcendent le quotidien pour façonner une expérience culinaire unique.


Bonjour, quel diplôme avez-vous fait au CFAie ?

Stéphane : bonjour, j’ai fait un CAP en boucherie puis un CAP en charcuterie donc sur deux ans à chaque fois. Par la suite on a fait une Mention Complémentaire Traiteur durant un an et après j'ai fait le BP Charcutier pendant un an.

Sylvie : bonjour, j'ai obtenu un CAP Vente en pâtisserie chocolaterie, ce qui est totalement différent de la boucherie. À cette époque, les formations dans le commerce regroupaient tous les secteurs. Ainsi, le tronc commun nous enseignait les principes de la vente, et ensuite, nous nous spécialisions dans le domaine de notre choix. 

Est-ce que vous pensez que le CAP Charcutier et le CAP Boucher vont de pair ?

Non car la boucherie c’est de la viande à travailler tandis que charcuterie cela concerne plutôt la cuisine, la préparation, les différentes cuissons, et le côté traiteur. C’est un atout complémentaire car la viande que l’on n'a pas vendue, peut être retravaillée en la cuisant (charcuterie). Cela évite des pertes, c’est un réel atout. 


Il serait judicieux de débuter par un CAP en charcuterie pour acquérir des compétences dans la manipulation de la viande. Ensuite, envisagez de suivre un CAP en boucherie. Cette séquence de formation vous permettra de mieux comprendre le processus, car après avoir maîtrisé la charcuterie, lorsque vous êtes confronté à de la viande en boucherie, vous saurez immédiatement comment la travailler. Cela devient évident, par exemple, lorsque des apprentis en boucherie se demandent quoi faire avec de la viande une fois qu'elle est au magasin. En ayant préalablement suivi une formation en charcuterie, l'idée de préparer des plats comme un bourguignon avec du bœuf vient naturellement à l'esprit.

Qu’est-ce que vous faites aujourd'hui ?

Mon mari et moi sommes associés gérants à parts égales de la société nommée “La Limousine SP”. C’est une entreprise qui comprend deux boucheries-charcuteries et une épicerie. Dans le cadre de la gestion globale, je prends en charge la vente, les commandes et l'administration des salariés de l'épicerie. De son côté, mon mari se consacre à la charcuterie et à la boucherie. Nos opérations sont réparties sur deux sites distincts : l'un, exclusivement dédié à la vente. Il est supervisé par l'un de nos employés, tandis que sur l'autre site, mon mari prépare les produits et je suis responsable de la partie vente. Cette répartition des tâches assure une gestion efficace et spécialisée de chaque aspect de notre activité.


Guidés par le principe "rien ne se perd, tout se transforme", notre approche de gestion alimentaire se manifeste dans la méticuleuse transformation de la viande. Du bourguignon au bœuf cuit, puis à la blanquette de veau, chaque étape est planifiée avec soin pour éliminer les pertes inutiles. Cette logique s'étend également aux légumes, avec des tomates farcies par exemple, mais également avec le fromage, transformé en tartines avant d'atteindre la date limite. Pour prévenir tout gaspillage, nous anticipons d'un mois la date limite, offrant des paniers anti-gaspillage aux personnes souhaitant profiter des produits avant leur expiration. Ainsi, notre approche proactive garantit une gestion alimentaire sans pertes.

Pourriez-vous nous parler d’une expérience que vous avez eu avec des jeunes apprentis ? 

Nous avons eu le privilège d'accompagner Quentin, un apprenti particulièrement passionné, à la finale nationale des WorldSkills à Lyon. Il démontre un réel amour pour son métier, débutant par l'apprentissage de la charcuterie avant de se plonger avec détermination dans la boucherie. Sa compréhension aiguisée des exigences de la cuisine, témoigne de sa polyvalence et de son engagement professionnel. Nous sommes fiers d’avoir pu le soutenir dans son parcours professionnel, car il incarne les valeurs d'implication et de passion que nous partageons.


L'enthousiasme général est évident depuis que nous avons partagé la nouvelle de Quentin devenant champion de Normandie nous dit Stéphane. La reconnaissance de son titre a suscité un réel engouement parmi les témoins, qui ont salué la détermination de ce jeune animé par la passion. Ce qui me satisfait pleinement, c'est de constater que l'implication et la volonté de ces jeunes ne découlent pas seulement de mon influence, mais de leur propre initiative. Je suis prêt à les accompagner dans leurs efforts, car c'est leur engagement qui guide cette dynamique positive. Cela renforce la conviction que la réussite collective émerge d'un investissement individuel fort et volontaire.

Stéphane a remporté plusieurs concours, dont l'un sur le thème de Christophe Colomb avec un plat innovant à base de boudin blanc, foie gras et pêche. Il a été reconnu comme le meilleur de France dans cette catégorie. 

Ces victoires apportent une crédibilité significative auprès de nos clients, renforcée par les médailles remportées ajoute Sylvie. Les créations primées, sont des spécialités uniques pour les fêtes, diversifiant notre offre au-delà des plats truffés habituels, répondant ainsi aux préférences changeantes de nos clients.

Pourquoi avoir choisi le CFAie ? 

Le choix du CFAie s'est imposé naturellement, car il est reconnu comme la référence dans notre région. Opter pour cette école signifiait pour nous avoir accès à un centre de formation en apprentissage où nous pouvions travailler aux côtés d'un patron et découvrir concrètement la réalité de la vie en entreprise. Nous sommes convaincus que l'apprentissage, avec la présence directe de patrons, offre des perspectives de placement professionnelles favorables. En effet, l'expérience pratique acquise au sein d'une entreprise durant l'apprentissage facilite grandement l’insertion professionnelle. C'est cette combinaison de formation académique et d'expérience en milieu professionnel qui fait du CFAie le choix optimal pour notre parcours éducatif et professionnel.


Que souhaitez-vous dire pour conclure cette Interview ? 

Nous avons le plaisir de former des apprentis, car cela nous permet de partager notre passion pour ce métier. Nous mettons un point d'honneur à les guider dans leur apprentissage et recherchons des personnes véritablement motivées. 

Nous croyons fermement que la motivation doit être présente dès le début de l'apprentissage. Si vous ressentez au fond de vous le désir de vous engager dans une voie professionnelle, n'hésitez pas à foncer. Ce n'est en aucun cas une honte, bien au contraire ! Plus tôt vous démarrez, plus rapidement vous progresserez dans votre parcours professionnel. Si vous êtes intéressé, nous sommes ouverts à accueillir de jeunes apprentis.

En ressortant de cet échange une citation s’impose à moi “on a bien raison de dire qu’à l’œuvre seule, on reconnaît l’ouvrier”. En effet, la singularité du travail de Stéphane réside dans le fait qu’il a su tirer parti de la complémentarité de ses diplômes pour proposer un service unique et optimisé.

Merci Sylvie, merci Stéphane.

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