Interview : Jordan MARVIN, Responsable commercial

Aujourd'hui, nous plongeons dans l'histoire fascinante de Jordan Marvin, ancien apprenti du CFAie de Val-de-Reuil, dont le chemin, semé de réussites, incarne la persévérance et l'ambition. De ses premiers pas hésitants dans l'enseignement professionnel à son ascension en tant que responsable commercial chez Land Rover, son récit témoigne de la manière dont l'apprentissage, l'adaptabilité et la passion peuvent façonner une carrière florissante. Embarquons ensemble dans ce voyage captivant !

Bonjour pouvez-vous me présenter votre parcours académique ?

Bonjour, mon parcours éducatif s'est déroulé de manière assez concise. J'ai suivi une formation en baccalauréat professionnel spécialisé dans l'Accueil, le Service et la Relation Client, situé à Vernon. Cette expérience, que j'ai menée jusqu'en première, ne m'a pas convaincu. J'ai donc opté pour une voie différente, celle de l'apprentissage. La chance m'a souri puisque j'ai trouvé une place d'apprenti au CFAie, non loin de mon domicile à Gaillon. Ce tournant m'a permis de redémarrer en première année, mais cette fois en commerce, et de continuer jusqu'à la terminale. C'est au terme de ce parcours que j'ai obtenu mon Baccalauréat Professionnel Métiers du Commerce et de la Vente.

Qu'est-ce qui vous a motivé à faire de l'apprentissage ? 

Je pense que cela découle en partie de l'éducation que j'ai reçue et de mes valeurs familiales. Mes parents ont toujours valorisé l'entrée rapide dans le monde professionnel, non pas nécessairement dans une filière spécifique, mais avec l'idée de commencer à travailler dès le plus jeune âge. De mon point de vue, lorsqu'un employeur recrute, il tend à favoriser les candidats dotés d'une expérience professionnelle concrète. L'apprentissage offre cette opportunité précieuse. Il permet d'acquérir rapidement de l'autonomie et de développer sa maturité. De plus, percevoir un salaire à 16 ans est un avantage considérable : cela apporte une certaine liberté et permet de profiter de la vie d'une manière différente. 

Pourquoi avoir choisi le CFAie de Val-de-Reuil ?

J'ai opté pour le CFAie de Val-de-Reuil principalement pour des raisons pratiques. La proximité de l'établissement par rapport à mon domicile a été déterminant dans mon choix. De plus, mon meilleur ami, déjà inscrit dans cet établissement, m'en avait parlé en bien. Sa satisfaction vis-à-vis du CFAie a renforcé ma décision de m'y inscrire.

Quelques mots sur le CFAie ?

Le CFAie représente pour moi une période exceptionnelle ; il est difficile de le décrire avec justesse. Cet établissement a joué un rôle crucial dans mon développement personnel, accélérant mon processus de maturité. À mes yeux, ça a été un véritable tremplin vers le monde professionnel, ouvrant la voie vers l'avenir et les carrières futures. Mes années passées là-bas comptent parmi les plus enrichissantes de ma vie.

Une anecdote ?

Lors de mes années au CFAie, j'ai résidé à l'internat. Contrairement à certaines appréhensions initiales, l'atmosphère y était agréable. Un souvenir particulier me revient : un été particulièrement chaud. Après les cours, nous sommes restés dehors et avons organisé une gigantesque bataille d'eau. Imaginez-nous remplir des poubelles d'eau pour les utiliser dans notre jeu ! Et je ne parle pas de l'hiver ! Une année, en 2012, il a beaucoup neigé, et après les cours, une bataille de neige s'imposait. C'était extrêmement amusant. Ces moments font partie d'une longue liste de souvenirs mémorables de cette période.

Avez-vous eu des appréhensions pour aller à l'internat ? 

Effectivement, au début, l'idée d'aller à l'internat m'angoissait un peu. Ne connaissant personne, je redoutais de partager ma chambre avec des personnes avec lesquelles je ne m'entendrais pas. Heureusement, les surveillants ont joué un rôle clé durant les premières semaines, nous aidant à nouer des liens entre nous. J'ai rapidement trouvé des amis et, contre toute attente, mon séjour à l'internat s'est très bien déroulé. Les amitiés que l'on forge avec ses camarades de chambre sont d'une intensité rare et laissent des souvenirs indélébiles.

Aujourd'hui, quel est votre poste ?

Actuellement, je travaille en tant que responsable commercial pour la marque Land Rover. Ma position se situe dans une concession Land Rover à Évreux où j'exerce comme vendeur. Depuis mon plus jeune âge, le secteur automobile me passionne. Cet intérêt, combiné à mon attirance pour le commerce, m'a naturellement orienté vers cette carrière. J'ai réussi à allier mes deux passions : les voitures et le commerce.

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ?

Ce que j'apprécie le plus dans mon travail actuel, c'est la possibilité de combiner ma passion pour le commerce et l'automobile. Ces deux domaines m'intéressent profondément. De plus, les conditions de travail sont avantageuses. Nous bénéficions d'un environnement de travail confortable, avec des avantages comme une voiture de fonction, la prise en charge des frais de carburant, un téléphone professionnel, et une rémunération satisfaisante. Ces avantages en nature contribuent grandement à rendre mon travail agréable.

Qu'est-ce qui est le plus difficile pour vous aujourd'hui ?

Le stress représente sans doute l'aspect le plus difficile de mon travail actuel. J'ai tendance à m'angoisser assez rapidement, et dans ma profession, le stress et la pression sont omniprésents. Nous devons atteindre des objectifs ambitieux et la gestion de la relation avec nos clients, qui peut s'avérer fragile, est source d'anxiété. Par exemple, il arrive qu'un client fidèle pendant des années décide soudainement de se tourner vers une autre concession, et c'est une perte importante. Cette incertitude constante est un véritable défi dans mon quotidien professionnel.

Prenez-vous des apprentis ?

Oui, nous accueillons des apprentis dans notre concession. Nous avons tendance à privilégier les personnes majeures, surtout parce que le permis de conduire est essentiel dans notre domaine. Cependant, il nous est déjà arrivé de prendre des mineurs, notamment pour des stages. Notre concession, située à Évreux, se trouve à une distance raisonnable du CFAie, ce qui facilite cette collaboration.

Quel serait votre projet d'avenir le plus fou ?

Mon ambition la plus audacieuse est de progresser au sein de ma concession actuelle. Je vise d'abord le poste de chef des ventes, une promotion que je pense atteindre prochainement. 

À plus long terme, j'aspire à devenir directeur de concession et, éventuellement, à ouvrir mon propre garage. Cependant, je suis conscient que cette aventure représente une grande sortie de zone de confort.

Sur le plan personnel, je m'adonne à la préparation de petites voitures pour mon propre plaisir. Cette passion est partagée avec mon petit frère, influencé par notre père qui travaillait auparavant dans la mécanique. L'automobile est une passion globale pour moi, mais j'ai toujours eu une préférence pour arriver en costume le matin plutôt qu’en bleu de travail.

Merci Jordan.