Interview : Atéo VANDERBECKEN, de l'apprenti mécanicien à l'ingénieur

Interview : Atéo VANDERBECKEN, de l'apprenti mécanicien à l'ingénieur

Imaginez un apprenti mĂ©canicien qui se rĂȘve ingĂ©nieur... C'est l'histoire d'AtĂ©o VANDERBECKEN. AprĂšs un passage de quelques annĂ©es au CFAie, il est aujourd'hui en Ă©cole d’ingĂ©nieurs. Rencontre avec un jeune homme passionnĂ© et dĂ©terminĂ©.

Peux-tu nous parler de ton parcours ?

J'ai fait mon Bac Pro Maintenance des VĂ©hicules Automobiles en apprentissage au CFAie, de 2017 Ă  2020. J'ai ensuite effectuĂ© un BTS Moteur Combustion Interne (aujourd'hui appelĂ© Moteur Toutes Energies) Ă  Marcel Sembat Ă  Sotteville-lĂšs-Rouen. 🎯 Mon objectif Ă©tait clair : intĂ©grer une Ă©cole d'ingĂ©nieurs. David MORICE, formateur en analyse fonctionnelle au CFAie, m'a encouragĂ© Ă  m’inscrire Ă  ce BTS, qui m'ouvrirait les portes de ce que je convoitais. AprĂšs une prĂ©pa ATS (Adaptation Technicien SupĂ©rieur), je suis aujourd'hui en Ă©cole d'ingĂ©nieurs. Si tout se passe bien, j'obtiendrais mon diplĂŽme en 2026.

Qu'est-ce qui t'a poussĂ© Ă  choisir l'apprentissage et notamment la mĂ©canique automobile ? 🚗

Au collÚge, je n'aimais pas rester assis en classe toute la journée. Je voulais travailler dans le milieu de l'automobile, un domaine qui me passionnait. J'ai effectué mon stage de troisiÚme au garage Renault à Val-de-Reuil, qui m'a ensuite embauché en apprentissage. Ce qui me plaisait le plus, c'était le rythme : deux semaines en entreprise et une semaine au CFA. On est toujours en mouvement, à découvrir de nouvelles choses. C'est bien plus stimulant qu'une routine scolaire classique.

Pour ce qui est de la passion pour la mĂ©canique, elle est venue lorsque j’avais une douzaine d’annĂ©es. J'aidais mon pĂšre Ă  faire des vidanges sur sa voiture. Je jouais le rĂŽle de l'assistant en lui passant les outils. Maintenant, avec l'expĂ©rience, c'est mon pĂšre qui m'assiste !

Comment as-tu vécu ton expérience au CFAie ?

Je garde un excellent souvenir de l'ambiance au sein de l’établissement, qui Ă©tait trĂšs familiale. Le CFAie c’est la proximitĂ© et l'innovation. Les formateurs Ă©taient Ă  l'Ă©coute et passionnĂ©s par leur mĂ©tier. C'est quelque chose que je retrouve moins en Ă©cole d'ingĂ©nieurs. En tant qu'apprentis, nous Ă©tions bien encadrĂ©s et suivis. Le matĂ©riel Ă©tait rĂ©cent (outils, vĂ©hicules, 
), ce qui nous permettait d'apprendre dans les meilleures conditions possibles. Ce CFA normand met vraiment tout en Ɠuvre pour la rĂ©ussite de ses apprentis.

Quel a Ă©tĂ© ton plus grand dĂ©fi ? đŸ’Ș

Le passage au BTS a Ă©tĂ© difficile. Le niveau Ă©tait plus Ă©levĂ© qu'en Bac Pro, et j'ai eu du mal Ă  m'adapter les premiers mois. C'est une expĂ©rience qui m'a beaucoup appris sur moi-mĂȘme et qui m'a donnĂ© confiance en mes capacitĂ©s. Je suis fier d'avoir commencĂ© mon cursus par un Bac Pro en apprentissage et d'ĂȘtre en Ă©cole d'ingĂ©nieurs aujourd’hui. C'est trĂšs rare. Souvent, en Ă©cole d'ingĂ©nieurs, les Ă©tudiants ont fait un Bac GĂ©nĂ©ral, un BTS, un DUT ou une Ă©cole prĂ©paratoire aprĂšs le lycĂ©e. Et moi, j'ai fait ce que j'aimais ! Ce n'Ă©tait pas la voie la plus directe, mais avec du travail, on peut rĂ©ussir !

Comment imagines-tu ton avenir ?

AprĂšs l'obtention de mon diplĂŽme, j'aimerais travailler dans ma boĂźte, si elle a une place Ă  me proposer. Sinon, je me tournerai vers le secteur automobile ou des transports dans la rĂ©gion Rouennaise. Mon projet fou ? Partir en Suisse ! Avec un diplĂŽme d'ingĂ©nieur, les opportunitĂ©s sont nombreuses Ă  l'Ă©tranger. 🌍

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes qui souhaitent se lancer dans l'apprentissage ?

De faire ce qu'ils aiment ! Si vous n'ĂȘtes pas sĂ»rs de votre vocation, faites un stage de dĂ©couverte. Il est important d'ĂȘtre conscient que l'apprentissage implique des sacrifices. On a moins de temps libre et on mĂ»rit plus vite que les autres. Mais ce changement n’est pas brutal, il se fait petit Ă  petit...

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