Interview : Bryan POIRIER, le chef de rang qui a fait son chemin
Qui a dit que l'apprentissage était une voie toute tracée ? Certainement pas Bryan POIRIER, ancien apprenti du CFAie de Val-de-Reuil, qui a su naviguer entre la cuisine et le service en salle pour trouver sa vocation. Rencontre avec ce jeune homme ambitieux, bien décidé à ouvrir son propre établissement.
🗣️ Ton parcours au CFAie en quelques mots.
J'ai commencé au CFAie en 2015 avec un CAP Cuisine. Initialement, je souhaitais faire de la pâtisserie mais il n’y avait plus de place. Puis finalement, je me suis orienté en salle, ça m’intéressait davantage. J'ai ainsi poursuivi avec un CAP Commercialisation et Services en Hôtel Café Restaurant. Après avoir travaillé pendant un an, je suis revenu au CFAie pour perfectionner mes techniques avec un BP Arts du Service et Commercialisation en Restauration en 2022. Maintenant, je travaille au Domaine de La Haie des Granges en tant que chef de rang.
Quels ont été les facteurs clés qui t’ont conduit à choisir ce métier ?
Mes parents ne m’ont pas laissé le choix, étant dans le domaine de la restauration, ils voulaient que je fasse de l’apprentissage. Le cursus scolaire classique n’était pas fait pour moi. Ma famille m’a transmis cette fibre et je ne me voyais pas faire autre chose. Je travaillais avec eux le week-end et le contact client était ce qui me plaisait le plus.
C’est un métier qui nous permet d’en découvrir tous les jours et nous donne la possibilité de bouger n’importe où. Je suis fier de mon évolution professionnelle et d’avoir mûri aussi vite. 👏 Mon seul regret, c’est de ne pas être parti faire des saisons et de voyager.
Quels sont tes meilleurs souvenirs au CFAie ?
Sans aucun doute l'internat ! C'est là que j'ai fait toutes mes conneries avec les copains. Mais j'ai aussi de très bons souvenirs du concours du trophée "La Normandie à la table des chefs", auquel j’ai participé. C'était intéressant, on a pu se rendre compte que d'un établissement à l'autre, la façon de travailler n’est pas la même et par conséquent, on n’est pas formé pareil. Je regrette de ne pas avoir participé à la Coupe Georges Baptiste, mais je conseille aux apprentis de faire des concours car cela ouvre des portes. C’est du plus et ça permet d’avoir une expérience différente de son métier, autre qu’au CFA ou en entreprise.
Quels sont tes plans pour l'avenir ? 🚀
Avec mon meilleur ami, qui a également fait le BP, nous aimerions ouvrir un pub/brasserie. Je vais également faire les démarches pour devenir maître d'apprentissage.
Cette année, je suis juré pour les examens. J’étais encore en apprentissage quand je tannais François AVELOT, formateur de pratique en service en salle, pour qu’il me contacte une fois que je serai en poste pour occuper cette fonction. L’année prochaine, j’interviendrai auprès des BP pour assister Guillaume NOËL, formateur de pratique en service en salle.
Un mot de la fin.
Essayer encore et encore ! Parfois on se lance dans un métier qui ne nous plaît finalement pas mais il ne faut pas se décourager pour autant. Il faut continuer à chercher, à tester de nouvelles voies, jusqu'à trouver celle qui nous correspond vraiment.
Quand on est apprenti, même si on "déteste" nos formateurs, car ils sont sur notre dos, on ne peut que les remercier de nous avoir formés et aidés à obtenir notre diplôme. 🙏